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FACTEURS DE RISQUE

FACTEURS DE RISQUE

Conditions pour la formation d'une avalanche de plaque

Les avalanches résultent de l'interaction de différents facteurs. Les plus importants sont : La météo et la le manteau neigeux (les conditions), la typologie du terrain et le facteur humain. 

La météo a un effet direct sur le manteau neigeux et détermine ainsi la situation avalancheuse : en cas de vent, par exemple, il faut s'attendre à un problème avalancheux de neige soufflée, en cas de chutes de neige à un problème avalancheux de neige fraîche, etc. La météo et le manteau neigeux constituent ensemble le facteur "conditions". 

Le terrain favorise la formation d'avalanches d'une part et il est décisif pour déterminer les conséquences d'une d'avalanche d'autre part. Par exemple, un éboulement situé en dessous une pente raide peut constituer un piège mortel, même en cas de petite coulée de neige inoffensive. 

Indépendamment du type d'avalanche, dans la plupart des cas c'est l'homme qui déclenche lui-même l'avalanche en s'engageant sur des pentes exposées. 

Les composants d'une avalanche de plaque

Les composants d'une avalanche de plaque

Pour évaluer correctement le risque d'avalanche, il faut évaluer les facteurs "conditions" (météo et manteau neigeux), "terrain" et "humain" et les mettre en relation. Cela se fait à trois niveaux : préparation de la sortie à la maison, évaluation sur place une fois sur le terrain et enfin sur chaque pente. Il en résulte ce que l'on appelle la "méthode d'évaluation et de décision 3x3". Les conditions apparaissent souvent comme le facteur le plus difficile à évaluer, car il faut tenir compte à la fois de la météo et du manteau neigeux. 

Les composants d'une avalanche de plaque

LE FACTEUR CONDITIONS

Les conditions météorologiques influent sur le manteau neigeux. Ces deux éléments forment le facteur "conditions" - un paramètre décisif pour le danger d'avalanche. 

LE FACTEUR CONDITIONS
LE FACTEUR CONDITIONS

NIVOLOGIE ET CONDITIONS AVALANCHEUSES

La nivologie est l'étude de la neige ou plus précisément de la structure du manteau neigeux. Le manteau neigeux est influencé par la météo, c'est-à-dire par le vent, la température, le rayonnement solaire et les précipitations. On appelle "conditions" l'interaction des facteurs "météo" et "manteau neigeux". 

Le vent, autrefois considéré comme "l'artisan des avalanches", transporte la neige et forme des "plaques". La température influence la structure du manteau neigeux ; elle favorise la formation de couches fragiles ou entraîne un réchauffement qui peut déstabiliser le manteau neigeux.  Le rayonnement solaire influence également la structure du manteau neigeux. En réchauffant les couches supérieures, il les humidifie et peut ensuite les faire geler. Les précipitations - sous forme de neige fraîche ou de pluie - augmentent souvent le risque d'avalanche. Une nouvelle couche de neige peut entraîner la formation d'une plaque. La pluie humidifie et fragilise le manteau neigeux. Les deux - pluie et neige - représentent une charge supplémentaire. 

 

MÉTÉO

Les précipitations forment et influencent la structure du manteau neigeux au cours de l'hiver. Au début, la couche de neige fraîche est souvent mal liée à la surface de vieille neige. C'est pourquoi le risque d'avalanche augmente généralement aussi pendant ou juste après les chutes de neige. La neige fraîche représente en outre une charge supplémentaire pour le manteau neigeux. La pluie représente également une charge supplémentaire qui réchauffe et humidifie le manteau neigeux. Pendant une période de précipitations, la quantité de neige tombée, la température et le vent sont les principaux facteurs d'évolution du risque d'avalanche. En cas de combinaison défavorable de ces facteurs, on parle d'une "quantité critique de neige fraîche" : une augmentation du niveau de risque d'avalanche est à prévoir.

QUAN­TITÉ CRI­TIQUE DE NEIGE FRAÎCHE VENT TEMPÉRATURE PLUIE

QUANTITÉ CRITIQUE DE NEIGE FRAÎCHE 

La "quantité critique de neige fraîche" est une règle approximative visant à déterminer à partir de quelle quantité de neige fraîche on peut s'attendre à une augmentation significative du risque d'avalanche. Le vent et la température jouent un rôle important. Dans des conditions défavorables lors de la chute de neige, le vent transporte une grande quantité de neige, créant des congères et donc des plaques à vent importantes et cassantes. Les températures basses ralentissent la fusion de la nouvelle neige avec la surface de neige ancienne. 

VENT

Le vent est souvent considéré comme "l'artisan des avalanches". Mais ce n'est que partiellement exact : le vent est certes responsable de la formation de la "plaque à vent". Mais une plaque ne peut glisser que s'il existe une couche fragile en dessous. Si c'est le cas, on parle de "stratification défavorable". On retrouve de telles plaques, donc appelées "plaques à vent", surtout sur les pentes raides vierges et exposées au vent, derrière les crêtes et les dômes, ainsi que dans les cuvettes.

TEMPÉRATURE

La température a une influence sur les processus de transformation qui se déroulent au sein du manteau neigeux et en particulier sur les 30 à 50 cm supérieurs de la couche de neige. Le froid, la chaleur, le rayonnement solaire, mais aussi la pluie ont un effet sur le manteau neigeux. Le froid, par exemple, provoque la formation de couches "gelées" à faible cohésion, qui peuvent ensuite devenir des couches fragiles dangereuses lorsqu'elles sont recouvertes de neige. La chaleur provoque d'abord un tassement, mais peut aussi déstabiliser le manteau neigeux lorsque la neige de surface commence à fondre et à humidifier le manteau neigeux.

PLUIE

La pluie est doublement défavorable. D'une part, elle représente un apport de chaleur important dans le manteau neigeux qui le déstabilise. D'autre part, elle représente un nouvel apport de masse, donc une charge supplémentaire. En effet, la partie supérieure du manteau neigeux devient plus lourde sous l'effet de la pluie et peut éventuellement dépasser la charge que les couches fragiles situées plus bas peuvent supporter.

TRANSPORT DE NEIGE PAR LE VENT 

En tant qu' "Artisan des avalanches", le vent est à l'origine de la formation de ce que l'on appelle les "plaques à vent", qui sont constituées de neige soufflée. La neige fraîche ou ancienne transportée par le vent est particulièrement cassante et convient parfaitement à la formation de "plaques". Cette neige soufflée peut transmettre les tensions de manière optimale et entraîner ainsi la "propagation" tant redoutée de la rupture initiant une avalanche.

Neige par le vent Zones

La neige soufflée se dépose dans toutes les zones calmes. C'est principalement sous le vent (endroits abrités), derrière des obstacles tels que des crêtes, des dômes et des gaps. Mais des accumulations de neige soufflée peuvent également exister du côté au vent dans les creux ou devant et derrière les ruptures de pente. 

Le vent déplace la neige des zones exposées au vent vers des zones abritées sous le vent, par exemple derrière les crêtes et ruptures de pentes où il forme des congères. La dangereuse neige soufflée s'accumule ainsi dans les creux et les valons. Cela se produit souvent en vallée, le long des pentes. 

QUEL EST LE DANGER ?

La neige soufflée est dangereuse lorsqu'une couche fragile se trouve à l'intérieur de la plaque à vent ou juste en dessous. De plus, la surcharge exercée par une congère de neige soufflée qui s'est formée peut également perturber une couche fragile située plus profondément dans le manteau neigeux.

BÂTISSEUR D'AVALANCHES

BÂTISSEUR D'AVALANCHES

Le vent transporte la neige des zones "au vent" (exposées au vent) vers les zones abritées sous le vent. Les cristaux de neige sont fragmentés par le vent lors du transport.  Ce processus de cohésion est également appelé "frittage". Les gros cristaux de neige fraîche sont "hachés menu" par le vent et peuvent donc être compactés de manière très dense. La "plaque" acquiert ainsi les propriétés d'instabilité et de cohésion, nécessaires à la propagation de la rupture.

MANTEAU NEIGEUX

Le manteau neigeux n'est pas le même partout. En fonction de l'exposition des pentes et de l'altitude, mais aussi de la forme du terrain, il peut y avoir plus ou moins de neige. Dans les zones ombragées, le manteau neigeux est souvent plus poudreux, dans les pentes ensoleillées, il est plus compact ou recouvert d'une croûte de neige dure. Ces différences font qu'il y a des endroits dangereux et des endroits où le risque d'avalanche est quasiment inexistant.

Le Bulletin d'Estimation du Risque d'Avalanche décrit ce que l'on appelle les endroits dangereux, notamment à l'aide de la rose des expositions. On observe souvent que des avalanches ne peuvent être déclenchées que dans certains secteurs d'exposition.

MANTEAU NEIGEUX - ZONES DANGEREUSES

L'altitude est également souvent utilisée pour délimiter les zones dangereuses, par exemple lorsque la limite pluie-neige ou la température sont déterminantes. Mais la limite de la forêt, qui calme la force du vent, peut également être un critère.

La forme du relief est souvent déterminante pour savoir si la neige soufflée se dépose ou non à un endroit. En revanche, les zones de transition entre une faible quantité de neige et une quantité importante, par exemple là où la pente change, peuvent entrainer le déclenchement d'avalanches de plaque à des endroits peu enneigés. 

PROCESSUS DE TRANSFORMATION

Le manteau neigeux n'est pas une structure figée, il évolue en permanence. Les cristaux de neige ne cessent de se transformer. On parle de trois types de métamorphose possibles dans le manteau neigeux : la transformation constructive, la transformation destructive et la transformation par fonte.

Métamorphose destructive Métamorphose constructive Métamorphose de fonte

Métamorphose destructive

La métamorphose isotherme se déroule en trois étapes : elle forme ce que l'on appelle la neige feutrée en transformant les cristaux de neige fraîche qui ont une forme hexagonale, en petits cristaux ronds. Lors de cette transformation, les gros cristaux de neige fraîche sont broyés par le vent, ou les cristaux en étoile stockent avec le temps des molécules d'eau extérieures à proximité de leur noyau. Ce processus prend du temps et il est accéléré par la chaleur relative (-8 à -1 °C) ou la pression (masse de neige au-dessus).  

Métamorphose destructive

Métamorphose constructive

La métamorphose constructive forme de grands cristaux anguleux à partir de cristaux feutrés ou de petits cristaux ronds. Le transport de la vapeur d'eau au sein du manteau neigeux joue ici un rôle décisif. Depuis le sol chaud (0°), la vapeur d'eau se sublime, passant donc de l'état solide à l'état gazeux, et s'élève. L'humidité se re-sublime sur les cristaux froids situés plus haut, passant donc de l'état gazeux à l'état solide, et se cristallisant sous forme de glace. Cela entraîne une croissance des cristaux sur leur face inférieure. Il en résulte des cristaux anguleux ou même des cristaux en gobelets encore plus grands. Ces formes cristallines anguleuses n'ont que peu de points de contact entre elles et forment une couche sans cohésion, généralement molle : la couche fragile "classique". Cette couche peut être perturbée par une surcharge et s'effondrer. Si elle est présente sur toute la surface et recouverte d'une plaque appropriée, une rupture peu se propager très rapidement, déclenchant une avalanche de plaque.

Métamorphose constructive

Métamorphose de fonte

La métamorphose par fonte menace tôt ou tard tout cristal de neige. Que les cristaux soient soit petits et ronds ou anguleux, la neige fond sous l'effet de la chaleur (plus de 0°). Les cristaux s'arrondissent et l'eau se libère. Si le manteau neigeux se refroidit à nouveau pendant la nuit, l'eau libre gèle de nouveau, formant ainsi des croûtes de neige dure, des lamelles de glace et des formes de neige fondue.

Métamorphose de fonte

LE FACTEUR TOPOGRAPHIQUE

Le terrain a un impact sur l'évaluation du risque à deux niveaux. D'une part, il existe des formes de terrain qui favorisent les avalanches de plaque, d'autre part, le terrain forme souvent ce que l'on appelle des pièges de terrain. 

LE FACTEUR TOPOGRAPHIQUE
LE FACTEUR TOPOGRAPHIQUE

TERRAIN AVALANCHEUX

On observe particulièrement souvent des avalanches de plaque sur des pentes planes et régulières ou sur des formes de pente légèrement concaves comme les cuvettes et les pentes étendues. En revanche, les avalanches de plaque sont plus rares sur les crêtes, dans les couloirs et les gorges étroites ou sur les terrains très accidentés. Cela s'explique par le fait que la propagation de la rupture fonctionne le mieux lorsque le manteau neigeux est le plus homogène possible, c'est-à-dire qu'il n'y a pratiquement pas de différences de hauteur à l'intérieur du manteau neigeux. De plus, une plaque de neige doit avoir une certaine taille (> 20 x 20 m) et une pente minimale de 30° pour glisser. On observe le plus souvent des avalanches de plaque lorsque l'inclinaison de la pente est de 38°.

TERRAIN AVALANCHEUX TYPIQUE

TERRAIN AVALANCHEUX TYPIQUE

Le terrain avalancheux typique pour les avalanches de plaque est raide (plus de 30°), généralement non tracé et homogène. Les grandes surfaces homogènes et vierges ou les cuvettes légèrement prononcées sont particulièrement prédestinées.

RAIDEUR ET RÉPARTITION DE L'INCLINAISON LA PENTE 

Les avalanches déclenchées par des skieurs se produisent en moyenne sur une pente de 38°. Dans certains cas, on observe des avalanches de plaque dès 30°. En dessous, les plaques déclenchées restent en place en raison du frottement. Lorsque la pente est plus faible, on n'entend qu'un bruit de tassement (woum) : un signal d'alarme indiquant qu'un déclenchement et une propagation ont eu lieu. Le fait que la plaque de neige ne glisse pas est uniquement dû à l'absence de pente. 

RAIDEUR INCLINAISON DE LA PENTE ET NIVEAU DE DANGER COMPORTEMENT

RAIDEUR 

Les avalanches de plaque glissent à partir d'une inclinaison de 30°. Plus une pente est raide, plus le déclenchement d'une avalanche est probable. Le principe est donc le suivant : plus c'est raide, plus c'est dangereux ! En moyenne, les avalanches de plaque déclenchées par les skieurs se produisent sur des pentes inclinées à 38°. Au-delà, la probabilité de déclenchement diminue à nouveau - d'une part, les pentes extrêmement raides sont moins fréquentées, d'autre part, la neige fraîche ou la neige soufflée glisse déjà en tombant et les stratifications défavorables y sont plus rares.

INCLINAISON DE LA PENTE ET NIVEAU DE DANGER 

Indépendamment du niveau de risque, il apparaît que les avalanches de plaque glissent sur des pentes de 38° en moyenne. Pour les niveaux de risque 2, 3 et 4, la répartition des avalanches par rapport à l'inclinaison de la pente est exactement la même. Il serait donc faux de supposer qu'avec un niveau de risque plus faible, les avalanches ont besoin d'une pente plus raide pour glisser. Seules la fréquence et l'étendue des zones dangereuses augmentent avec un niveau de risque plus élevé. C'est pourquoi la probabilité d'ensevelissement est plus grande lorsque le niveau de risque est élevé. (Source: S. Harvey)

COMPORTEMENT

La règle de base est la suivante : lorsque le niveau de risque est élevé, il convient d'éviter les terrains très raides ou d'agir en conséquence avec prudence. Certes, les avalanches de plaque glissent indépendamment du niveau de risque à partir de 30° et le plus souvent à 38°, mais l'étendue des zones dangereuses et donc la probabilité de rencontrer une pente menaçante augmentent avec le niveau de risque d'avalanche.  

EXPOSITION DE LA PENTE ET ALTITUDE

Les zones dangereuses se situent souvent sur des expositions de pente et des altitudes spécifiques. Il y a environ deux fois plus d'avalanches sur les pentes exposées au nord que sur les pentes exposées au sud. Toutefois, on ne sait pas quelle est la fréquentation respective de chaque exposition de pente.  

PENTES NORD PENTES EST ET SUD RÉCHAUFFEMENT APRÈS UNE CHUTE DE NEIGE

PENTES NORD 

Le fait que les accidents soient plus fréquents dans les expositions nord peut s'expliquer par le fait que le tassement y est plus lent en raison du rayonnement solaire plus faible et que les couches fragiles s'y forment plus souvent. La neige reste également plus longtemps poudreuse sur les pentes exposées au nord, ce qui explique pourquoi elles sont en général plus empruntées.  

Il existe toutefois des situations dans lesquelles les pentes sud sont plus dangereuses que les pentes nord. 

PENTES EST ET SUD

En revanche, en cas de problème de température, les pentes ensoleillées - c'est-à-dire les pentes orientées vers le sud - sont plus dangereuses. Il est en outre possible qu'en cas de températures froides et de fort vent du nord, des plaques de neige soufflée sèche se forment en particulier sur les versants sud.

RÉCHAUFFEMENT APRÈS UNE CHUTE DE NEIGE

Si un premier réchauffement se produit après une chute de neige fraîche, le risque d'avalanche augmente généralement dans un premier temps. En effet, le tassement qui se produit dans le manteau neigeux a pour conséquence que la couche supérieure meuble de neige fraîche se lie et développe ainsi des propriétés optimales pour glisser en "plaque". Ce n'est qu'après un certain temps que le réchauffement a un effet positif et que la plaque se lie à la couche fragile sous-jacente. Le danger diminue alors à nouveau.

LA TOPOGRAPHIE COMME FACTEUR DE RISQUE LA TOPOGRAPHIE COMME FACTEUR DE RISQUE LA TOPOGRAPHIE COMME FACTEUR DE RISQUE

PIÈGES DU TERRAIN

Le terrain a une influence décisive sur la profondeur d'ensevelissement et sur les blessures mécaniques. C'est pourquoi on parle de "pièges du terrain". 

Les valons, cuvettes et les obstacles dans la zone de sortie de l'avalanche augmentent la profondeur d'ensevelissement et réduisent ainsi les chances de survie. Les obstacles tels que éboulements, rochers ou arbres sur la trajectoire de l'avalanche entraînent souvent des blessures mortelles. 

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Ruptures de pente, escarpements
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Rochers, arbres
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Combe, cours d'eau, cuvette dans la zone de sortie de l'avalanche
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Grandes pentes en amont (> 60 mètres d'altitude)

Ruptures de pente, escarpements

Risque de chute et de blessures mécaniques. 

Rochers, arbres

Les blessures mécaniques dues à un choc peuvent entraîner la mort. 

Combe, cours d'eau, cuvette dans la zone de sortie de l'avalanche

Espace de retenue pour la neige = risque d'ensevelissement profond = diminution des chances de survie. 

Grandes pentes en amont (> 60 mètres d'altitude)

Plus la pente est étendue en amont, plus la quantité de neige pouvant être entraînée est importante, ce qui entraîne un ensevelissement plus profond.

LA TOPOGRAPHIE COMME FACTEUR DE RISQUE 

Le terrain influe sur le risque d'avalanche de deux manières. D'une part, les avalanches de plaque surviennent surtout sur des pentes homogènes, de forme plane et légèrement concave. Le vent et le terrain déterminent en outre les zones sous le vent où se trouvent les plaques de neige dangereuses. D'autre part, les éboulements, les rochers ou les arbres constituent souvent des pièges de terrain qui mettent la vie en danger. Les fossés, combes, cuvettes ou zones d'accumulation en dessous de pentes avalancheuses entraînent en outre de grandes profondeurs d'ensevelissement, ce qui cause davantage de victimes.  

La forme de la pente a également une influence sur la f ormation des avalanches. Les avalanches sont particulièrement fréquentes dans les grandes pentes homogènes et plutot concaves, telles que les lar ges couloirs et combes. Les pentes convexes ou bombées sont r arement à risque.

FACTEUR HUMAIN

Une pente exposée aux avalanches n'est pas un problème en soi - cela devient un problème quand des personnes s'en approchent. 

FACTEUR HUMAIN
FACTEUR HUMAIN

FACTEUR HUMAIN GÉNÉRATEUR D'AVALANCHES

Outre le manteau neigeux et le terrain, on oublie (trop) souvent que l'humain est un paramètre déterminant dans les accidents d'avalanche. Pourtant, ce sont presque toujours les hommes qui déclenchent les avalanches. Outre les "paramètres factuels" comme le comportement, la taille du groupe ou les compétences, il n'est pas rare que des "paramètres subjectifs" comme la dynamique de groupe, la motivation, le manque de communication et d'objectivité contribuent aussi au déclenchement d'avalanches.

FACTEUR HUMAIN GÉNÉRATEUR D'AVALANCHES

La plupart du temps, une avalanche de plaque est déclenchée par un skieur ou un snowboarder. 95 % des victimes déclenchent elles-mêmes leur plaque. Dans 90 % des cas, c'est la première personne à s'engager sur la pente qui déclenche l'avalanche. 

PARAMÈTRES FACTUELS - PARAMÈTRES SUBJECTIFS

Il est toujours utile d'être conscient des phénomènes de groupe classiques lorsqu'il s'agit de prendre des décisions en montagne. En groupe, on se sent généralement plus en sécurité que seul, ce qui tend à rendre plus courageux et plus enclin à prendre des risques. De plus, dans les grands groupes, c'est souvent celui qui parle le plus fort qui s'impose. L'ouverture d'esprit, une communication transparente et l'écoute des "silencieux" au sein du groupe aident à prendre les bonnes décisions dans les moments critiques. 

Le renoncement peut aussi être une victoire - surtout en montagne !  

PARAMÈTRES FACTUELS (HARD FACTS) PARAMÈTRES SUBJECTIFS (SOFT SKILLS)
TAILLE DU GROUPE  

Les grands groupes posent souvent problème. D'une part, ils se déplacent généralement plus lentement. D'autre part, les distances de sécurité éloignent les membres du groupe, ce qui représente une difficulté supplémentaire en termes de temps et de guidage ; c'est pourquoi les distances ne sont souvent pas respectées.

NIVEAU 

Les bons skieurs sont capables de respecter les traces sur le terrain et d'éviter des chutes qui entraîneraient une forte surcharge du manteau neigeux dans les passages délicats. Avec une bonne condition physique, il est possible de passer les passages critiques rapidement, tout en respectant les distances de sécurité.  

HOMOGÉNÉITÉ DU GROUPE 

Une motivation et des objectifs similaires, des niveaux et capacités identiques et un rythme adapté au groupe permettent d'éviter les tensions et les conflits au sein du groupe.

PHÉNOMÈNES DE GROUPE  

On se sent souvent plus en sécurité dans un groupe que seul. On a ainsi tendance à être plus courageux et plus enclin à prendre des risques - on dit que le phénomène de groupe pousse au risque. 

Les grands groupes n'ont souvent pas de structure décisionnelle claire : c'est généralement celui qui parle le plus fort qui impose son point de vue. 

Les personnes les plus motivées argumentent souvent dans leur sens - le sceptiques ne sont souvent pas entendus. 

PIÈGES DÉCISIONNELS  

La fatigue diminue notre attention ; d'autres personnes peuvent alors facilement influencer nos décisions. 

Le désir de vivre quelque chose d'extraordinaire et de l'immortaliser sur Instagram & Co. influence aussi nos actions. 

PRESSION ET PROJECTION 

Celui qui veut être accepté dans le groupe et éviter de se faire remarquer est souvent tenté de ne pas poser les questions qui fâchent. 

La motivation individuelle ou les souhaits des autres rendent les décisions objectives difficiles. 

Étape 1 Étape 2

QUIZ LAB SNOW : RISQUE D'AVALANCHE

Les avalanches sont causées par l'interaction de différents facteurs. Les facteurs décisifs sont : la météo et le manteau neigeux (conditions), le terrain et le facteur humain. Outre les niveaux de risque, l'inclinaison de la pente, l'exposition, les signes d'alerte et signes de vent, d'autres facteurs importants doivent être pris en compte lors de l'évaluation du risque d'avalanche. Classez les éléments suivants dans la catégorie "augmentation du danger d'avalanche" ou "réduction du danger d'avalanche".

Classe les conditions suivantes dans les catégories "augmente le risque d'avalanche" et "réduit le risque d'avalanche".

QUIZ LAB SNOW : RISQUE D'AVALANCHE

Classe les conditions suivantes dans les catégories "augmente le risque d'avalanche" et "réduit le risque d'avalanche".

réduit le risque d'avalanche
augmente le risque d'avalanche
DOMES SANS NEIGE A CAUSE DU VENT
FORTE HUMIDITIFICATION DU MANTEAU NEIGEUX
PENTES PETITES ET GLISSANTES
GRANDE PENTE AU DESSUS DU GROUPE
BON NIVEAU DE SKI
CÔNES D'AVALANCHE RÉCENTES
SURCHARGE PAR UNE CHUTE
MOTIVATIONS DIFFÉRENTES
GROUPES PETITS ET DISCIPLINÉS
TRACES DANS LA NEIGE
PARCOURIR LES PENTES ESCARPÉES UN PAR UN
SIGNES DE VENT RÉCENT SUR LA SURFACE DE NEIGE
réduit le risque d'avalanche
réduit le risque d'avalanche
augmente le risque d'avalanche
augmente le risque d'avalanche
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