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ASSISTANCE AUX VICTIMES
  • Si on a vu l'accident, il faut se souvenir du point de disparition – c'est-à-dire le point où la personne prise dans l'avalanche a été vue pour la dernière fois – et coordonner immédiatement le sauvetage. 

  • Le membre le plus expérimenté du groupe prend le commandement. 

  • Tous les membres du groupe basculent leur DVA en mode "Recherche" ou "Veille". 

  • S'il y a plusieurs secouristes, l'un d'eux alerte les secours (112). 

  • S'il n'y a personne de disponible ou pas de réseau pour un appeler les secours, le sauvetage des camarades sur place est prioritaire! 

  • La zone de recherche primaire commence au point de disparition (1) ou en bas de l'avalanche (2), selon la position des secouristes. 

LE TEMPS C'EST LA VIE

La courbe de survie montre qu'à l'issue d'une avalanche, la plupart des personnes ensevelies sont en vie. La courbe des chances de survie diminue rapidement après 15 à 18 minutes. C'est pourquoi il est si important que la recherche de personnes ensevelies se déroule sans problème et soit rapide. Et c'est précisément pour cela qu'il est essentiel de s'entrainer. (Source: Brugger et al.)

COORDINATION DU SAUVETAGE

En règle générale, la personne la plus expérimentée coordonnera le sauvetage et passera elle-même l'appel d'urgence. Mais dans certains cas, une autre personne peut être désignée pour alerter les secours.

REPARTIR LES TÂCHES COMMUTER LES DVA APPELER LES SECOURS NUMÉROS D'URGENCE IMPORTANTS APPEL D'URGENCE SANS RÉCEPTION

REPARTIR LES TÂCHES

Le coordinateur affecte d'abord les tâches aux chercheurs, il s'assure que tous leurs DVA sont réglés sur "recherche" ou "veille" ou sont "éteints" et qu'ils se mettent en place. Il affecte également les assistants et leur demande de suivre les chercheurs avec une pelle et une sonde prêtes à l'emploi. 

Si suffisamment de sauveteurs sont disponibles, la largeur de la bande de recherche peut être limitée à 20 mètres ; si la zone de recherche est assez grande, on peut augmenter la largeur de la bande de recherche à 40 mètres avec les DVA modernes. 

Une autre personne est chargée d'appeler les secours. Si les ressources sont rares, le chef coordonne le sauvetage et passe lui-même l'appel d'urgence.

COMMUTER LES DVA

Le coordinateur doit évaluer si les secouristes peuvent éteindre leur DVA, selon qu'il existe ou non un risque réel de nouvelle avalanche. En règle générale, une sur-avalanche est extrêmement peu probable immédiatement après une première avalanche. Cependant, si le risque ne peut pas être exclu, tous les aidants doivent mettre leurs appareils en mode "veille" ou "recherche". Les appareils modernes mis en mode veille repassent automatiquement en mode "émission" après 1,5 à 2 minutes si une personne est ensevelie.

APPELER LES SECOURS

Lors de l'alerte, il faut avant tout indiquer le lieu exact de l'accident ; La meilleure façon de le faire est de donner les coordonnées affichées par le téléphone portable ou déterminées à partir d'une carte. La règle des 5 Q aide à ne rien oublier : 

  • Qu'est-il arrivé ? – Avalanche avec enfouissement ou chute ? 
  • Quel est l'endroit de l'accident ? – Donnez les coordonnées, la description exacte de l'endroit à l'aide de la carte 
  • Quel est le nombre de victimes ? – Signaler le nombre de personnes ensevelies 
  • Qui appelle ? – Donnez vos coordonnées et restez joignable pour les demandes de précisions ou rappels 
  • Quand est-ce arrivé? – Heure exacte à laquelle l'accident s'est produit

NUMÉROS D'URGENCE IMPORTANTS 

En Europe, le numéro d'urgence européen est le 112. Ce numéro permet toujours de joindre un centre de contrôle qui transmet le rapport d'accident aux services de secours appropriés. 

De plus, il existe des numéros d'urgence alpins dans les différents pays, qui peuvent être utilisés pour joindre directement les services de secours en montagne : 

  • Autriche : 140 – secours en montagne (ou, dans le Vorarlberg : 144) 
  • Suisse : 1414 – Services de secours aérien Suisse REGA (ceux qui n'appellent pas avec une carte SIM Suisse composent le +41 333 333 333) / ou 144 – Service de secours en montagne du Valais 

APPEL D'URGENCE SANS RÉCEPTION 

Si le téléphone n'affiche aucune réception réseau, on doit l'éteindre. La plupart du temps, à l'extinction, il vous sera demandé si vous souhaitez passer un appel d'urgence. Au plus tard lorsque vous le rallumez, l'option "Appel d'urgence" est proposée. Dans ce mode, chaque téléphone peut accéder à tous les réseaux disponibles dans la zone sans avoir à saisir de code PIN. 

Si un appel d'urgence n'est toujours pas possible, il faut chercher un autre endroit avec une meilleure couverture réseau (par exemple sur une bute ou plus près d'une infrastructure). 

DÉROULEMENT DE LA RECHERCHE DE VICTIME(S)

En termes de vitesse et de précision, le processus de recherche de victime(s) peut être comparé à l'approche d'un avion, dite « approche aéroportuaire » au moment d'atterrir. 

Plus un avion s'approche de l'aéroport, plus il vole lentement, pour descendre juste avant l'atterrissage, puis se poser sur la piste et s'immobiliser. (Source: mountainsafety.info)

victimes d'avalanche

LES QUATRE PHASES DE LA RECHERCHE 

Les quatre phases de la recherche de victimes d'avalanche sont les suivantes :

Recherche de signal :
Lors de la recherche de signal, le chercheur parcourt systématiquement le cône d'avalanche et cherche une première réception du signal émis par le DVA de la personne ensevelie. 

Recherche approximative :
Lors de la recherche approximative, le chercheur s'approche jusqu'à 3 à 5 mètres de la personne ensevelie. Pour ce faire, il suit les indications de son DVA qui le guident vers la victime en décrivant un arc de cercle le long d'une ligne de champ. 

Recherche fine :
Lors de la recherche fine, le point d'ensevelissement présumé de la victime est déterminé à l'aide du DVA. Pour cela, on cherche "en croix" à la surface de la neige, jusqu'à trouver la plus petite valeur de distance au-dessus de la victime. Ce point marque l'endroit d'ensevelissement présumé.

Localisation du point :
Le point d'ensevelissement exact de la victime est maintenant déterminé par sondage au moyen de la sonde à avalanche. Après la recherche, la personne ensevelie est systématiquement dégagée et les premiers soins lui sont prodigués. Chacune des phases de la recherche a ses "points sensibles" qu'il faut connaître et pratiquer. 

VIDEO

SAUVETAGE AVEC UN SEUL CHERCHEUR

SAUVETAGE AVEC UN SEUL CHERCHEUR

Si le secouriste est seul à parcourir le cône d'avalanche ou s'il est le seul expérimenté dans la recherche au DVA, il doit effectuer toute la recherche et, si nécessaire, localiser également la victime avec la sonde et creuser seul.

RECHERCHE DE SIGNAL RECHERCHE DE SIGNAL RECHERCHE APPROXIMATIVE RECHERCHE APPROXIMATIVE RECHERCHE FINE RECHERCHE FINE

AVEC LES YEUX ET LES OREILLES

Lors de la recherche d'un signal, le secouriste parcourt le cône d'avalanche ou la zone de recherche primaire avec son DVA en décrivant des méandres, c'est à dire qu'il se déplace en serpentins ou en "zigzag". Selon la largeur de la bande de recherche de son DVA (généralement 20 à 40 mètres), il scanne rapidement le cône d'avalanche. La vitesse de recherche est adaptée à la dureté de la neige : on peut courir ou marcher, mais on doit toujours marcher rapidement. L'appareil est tenu immobile devant le corps (sans le tourner). 

Important : Le chercheur ne doit pas regarder l'écran du DVA lorsqu'il recherche un signal. Au lieu de cela, il concentre son attention sur le cône d'avalanche (recherche avec les yeux et les oreilles) où certaines parties de la personne ensevelie pourraient être visibles (bras, skis, bâton), et où des appels à l'aide peuvent être audibles. Le DVA informe le sauveteur par un signal sonore fort lorsqu'il obtient la première réception.

OBJETS VISIBLES ?

Si le chercheur identifie des objets dans la neige, il s'y précipite et vérifie s'il peut obtenir un premier signal sur place. Les objets sont ressortis de la neige et remis en place de façon clairement visible au même endroit. Il continue alors son parcours en méandres (bande de recherche). 

PREMIÈRE RÉCEPTION

Si le DVA du chercheur reçoit un premier signal, cela est signalé acoustiquement par un son fort et soutenu. On peut désormais voir une flèche de direction et une valeur de distance sur l'écran. 

Si le signal est présent de manière continue et sans changement de rythme, on parle de "réception initiale stable". Si le signal n'est pas permanent, on doit continuer à parcourir la bande de recherche jusqu'à ce que le signal devienne permanent et régulier et qu'une flèche directionnelle ainsi qu'une distance apparaissent à l'écran (réception de signal stable). 

SUIVRE LA FLÈCHE DIRECTIONNELLE 

Le chercheur peut désormais suivre la flèche. Il doit d'abord vérifier si la distance diminue réellement. Sinon, c'est qu'on s'éloigne de la personne ensevelie, car une flèche directionnelle montre uniquement "l'axe de la ligne de champ". Seuls certains DVA reconnaissent après un certain temps si on se dirige réellement dans la bonne direction. 

Une fois qu'on l'a atteint, on peut se approcher rapidement de la personne ensevelie le long de la ligne de champ (en arc de cercle), toujours en suivant la flèche directionnelle. 

Attention : à environ 10 mètres affichés, on doit ralentir considérablement et suivre exactement la flèche. Arrivé à 5 mètres, on se rapproche lentement de la surface de la neige avec le DVA jusqu'à ce que l'appareil soit juste au-dessus de la neige, vers 3 mètres.

Cette dernière phase de la recherche approximative est sujette aux erreurs. Il faut donc ici procéder lentement et avec précision pour ne pas "écraser" la personne ensevelie ou louper la "piste" (premier axe de quadrillage dans la recherche fine). 

À LA SURFACE DE LA NEIGE

Dans la recherche fine, le DVA est déplacé directement sur la surface de la neige. La meilleure façon d'y parvenir est de se mettre à genoux et de se déplacer très lentement, à une vitesse de 25 à 30 centimètres par seconde. 

On ne tourne plus l'appareil et on cherche le premier axe (« la piste ») pour déterminer le point avec la distance la plus faible. Pour cela, il faut d'abord dépasser le point de plus petite distance pour s'assurer de ne pas « croiser » trop tôt. Obtenir une valeur croissante trois fois de suite garantit qu'on a bien trouvé le point avec la plus petite distance sur cet axe. 

POINT D'ENSEVELISSEMENT PRÉSUMÉ

Le point avec la plus petite distance est marqué par un objet (gant, chapeau, etc.). Le DVA est immédiatement ramené à ce point et "balaie" maintenant le deuxième axe perpendiculaire au premier ("quadrillage"). Comme le long du premier axe, on détermine également la distance la plus faible et on marque le point obtenu comme position présumée de la victime, à condition que ce point ne soit pas à plus d'un mètre environ à côté du premier axe. Si la déviation latérale est nettement plus éloignée du premier axe, cela signifie qu'à la fin de la recherche grossière, le travail n'était pas assez précis, c'est pourquoi on doit chercher à nouveau un troisième axe à angle droit. 

Cette phase de recherche fine se termine par l'obtention de la plus petite valeur de distance. On passe ensuite à la localisation du point, c'est-à-dire au sondage. 

SAUVETAGE AVEC PLUSIEURS CHERCHEURS

Si le cône d'avalanche est très grand ou s'il y a plusieurs sujets ensevelis et qu'il y a suffisamment de sauveteurs disponibles, le cône sera parcouru par plusieurs chercheurs en même temps. Ici, le coordinateur a la tâche importante de garder la trace des zones du cône qui ont déjà été parcourues et de celles qui ne l'ont pas encore été. 

RECHERCHE DE SIGNAL RECHERCHE DE SIGNAL RECHERCHE DE SIGNAL RECHERCHE APPROXIMATIVE RECHERCHE FINE RECHERCHE FINE

BANDE DE RECHERCHE

Pour la recherche de signal, les chercheurs s'alignent en parallèle au bord du cône d'avalanche ou de la zone de recherche selon la largeur de la bande de recherche (20 à 40 mètres). S'il y a plusieurs chercheurs, il est généralement préférable de choisir une bande de recherche plus étroite (20 mètres). Parce que dès que le premier chercheur affiche un signal et se met à le suivre, les autres chercheurs de chaque côté doivent reprendre sa bande de recherche et couvrir son absence ; dans cette zone, la largeur de la bande de recherche est alors étendue à 40 mètres. 

La vitesse de recherche est adaptée à la dureté de la neige; on peut courir ou marcher, mais on doit toujours marcher rapidement. L'appareil est tenu immobile devant le corps (sans le tourner). Tous les chercheurs marchent ou courent le long de leur bande de recherche jusqu'à ce qu'ils détectent un premier signal. 

AVEC LES YEUX ET LES OREILLES

Comme pour la recherche de signal par une seule personne, pendant cette phase, tous les chercheurs concentrent leur attention sur le cône d'avalanche et non sur l'écran de leur DVA (recherche avec les yeux et les oreilles). Si des parties de la victime sont visibles (bras, ski, bâton...) ou si des appels à l'aide audibles, le secouriste peut ainsi réagir immédiatement en se précipitant à l'endroit approprié pour vérifier s'il y détecte un signal. 

PREMIÈRE RÉCEPTION

Si l'un des chercheurs reçoit un signal, il l'annonce à haute voix aux autres chercheurs et au coordinateur. Il peut alors être nécessaire de modifier les itinéraires prévus afin de couvrir tout le champ restant avec les nouvelles largeurs de bandes de recherche. 

SUIVRE LA FLÈCHE DIRECTIONNELLE

La suite de l'approche se fait comme avec un seul chercheur, le long des lignes de champ, toujours en suivant la flèche directionnelle sur l'écran. Le coordinateur enverra de manière proactive au chercheur, qui est maintenant dans la recherche approximative, une équipe d'aide avec une sonde et une pelle. Les autres chercheurs continuent la recherche de signal et continuent de marcher ou de parcourir leurs bandes de recherche jusqu'à ce qu'ils obtiennent une première réception. 

A partir d'une distance de 10 mètres environ, on doit ralentir considérablement et suivre exactement la flèche. Arrivé à 5 mètres, on se rapproche lentement de la surface de la neige avec le DVA jusqu'à ce que l'appareil soit juste au-dessus de la neige, vers 3 mètres. 

PRÉPARATION DU SONDAGE

En recherche fine, le chercheur guide le DVA très lentement dans un axe (sans le tourner) juste au-dessus de la surface de la neige afin de déterminer la distance la plus courte. 

Pendant ce temps, l'équipe avec la sonde et la pelle se tient prête à sonder, sans déranger le chercheur. 

À la fin de la recherche fine, le chercheur donne en continu les valeurs de distance, afin que les sondeurs puissent commencer à sonder en adaptant la profondeur de sondage. 

POINT D'ENSEVELISSEMENT PRÉSUMÉ

A partir du point avec la plus petite distance, on "balaie" maintenant le deuxième axe perpendiculaire au premier ("quadrillage"). Comme le long du premier axe, on détermine la distance la plus faible et on marque le point obtenu comme position présumée avec un objet (gant, chapeau, etc.). 

La phase de recherche se termine ici et le repérage du point par le sondage commence. 

SONDER CORRECTEMENT 

Pour que le sondage soit efficace et rapide, il est indispensable de travailler avec méthode. La zone de d'enfouissement présumée est quadrillée de manière systématique tous les 30 centimètres environ (ce correspond à la longueur d'une chaussure). Le sondage en "damier" s'est avéré être la meilleure méthode. On peut procéder en croix ou en spirale. 

VIDEO

SONDAGE

SONDAGE

DÉTECTION DES POINTS DU SYSTÈME 

Le sondage permet de gagner un temps précieux lors du dégagement. Si on a une "touche" avec la sonde, c'est-à-dire qu'on rencontre une résistance dans la neige, on peut lire la profondeur d'enfouissement exacte sur la sonde d'avalanche et creuser vers la personne ensevelie avec une précision extrême. Si l'on devait commencer à creuser immédiatement au point d'ensevelissement présumé après la recherche au DVA, c'est-à-dire sans sonder, il faudrait déplacer deux fois plus de neige.

DIRECTION DE SONDAGE ANGLE D'INSERTION RYTHME ET GRILLE PROFONDEUR DE SONDAGE ET "TOUCHE"

DIRECTION DE SONDAGE

On commence toujours au milieu, c'est-à-dire au point d'ensevelissement présumé marqué. De là, on se déplace autour de la première percée de la sonde et enfin le long des neuf percées intérieures. Avec ces 25 percées on aura rapidement "scanné" environ 2 mètres carrés et on devrait pouvoir localiser la victime.

ANGLE D'INSERTION 

Il est important de toujours insérer la sonde avec le même angle, d'environ 90° par rapport à la surface de la neige. Si l'angle variait, le résultat serait qu'une zone relativement grande ne serait pas sondée en profondeur. 

RYTHME ET GRILLE 

Pour travailler efficacement, le rythme de sondage doit être rapide. De plus, il faut s'assurer que chaque zone (trou de sondage) n'a été sondée qu'une seule fois et qu'aucune zone n'a été oubliée. 

PROFONDEUR DE SONDAGE ET "TOUCHE" 

La sonde est insérée au moins jusqu'à 1,5 fois la plus petite distance affichée sur le DVA. Si la plus petite valeur selon le DVA et donc la profondeur d'enfouissement présumée est d'un mètre, la sonde est insérée à au moins 1,5 mètre de profondeur (dans le cas de sondes classiques avec une longueur de segment de 40 cm, cela signifie jusqu'au quatrième segment). 

Si la profondeur de sondage varie soudainement, il y a une forte probabilité pour qu'il s'agisse d'une "touche" et on sent une résistance élastique. Un corps humain sous la neige est doux et "élastique", tandis que les rochers sont durs et "cliquants", et que le sol est doux et "collant". 

Si on a une touche, la sonde reste enfoncée pour guider lors du dégagement. On commence à pelleter à 1,5 fois la profondeur d'enfouissement. Si le cône est incliné à cet endroit, on commence à pelleter par le bas et on se dirige vers la personne ensevelie à partir du coté. 

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PELLETAGE

PELLETAGE

LA PARTIE LA PLUS LONGUE DU SAUVETAGE 

De toutes les phases de sauvetage, c'est creuser qui prend généralement le plus de temps. Alors qu'une recherche au DVA bien menée déterminera le point d'ensevelissement présumé après environ 2 à 3 minutes et qu'une touche à la sonde sera obtenue trente secondes à une minute plus tard, il faut souvent 4 à 5 minutes pour dégager la personne ensevelie. Le but est d'atteindre la tête de la victime le plus rapidement possible. 

STRATÉGIES DE PELAGE 

Plus il y a de bras disponibles pour pelleter, plus vite la personne ensevelie pourra être dégagée. Un placement en V s'est imposé comme la meilleure stratégie de pelletage (avec trois pelles) : Deux personnes travaillent en parallèle à l'avant, tandis que la troisième personne derrière déblaie la neige. Le but est d'accéder largement au sujet enseveli par une rampe et d'atteindre sa tête le plus rapidement possible. 

PELLETER SEUL

Si on doit pelleter seul, il faut une bonne pelle et surtout une bonne condition physique. Même seul, on commence à pelleter latéralement en descendant de 1,5 fois la profondeur d'enfouissement, puis on monte une rampe jusqu'à la victime. Si la neige est dure, on découpe d'abord des blocs, puis on les dégage sur le côté et vers l'arrière. Le dernier segment de la sonde (idéalement coloré) indique quand il faut travailler plus prudemment pour ne pas blesser la personne ensevelie avec la pelle. Une fois près de la victime, il est préférable d'utiliser ses mains pour découvrir son visage. 

 

PELLETER à TROIS

Le moyen le plus efficace est de pelleter à trois personnes dans une formation dite en V. Tandis que deux personnes devant creusent vers la victime, la troisième derrière dégage la neige. Si l'une des personnes de devant fatigue, les places sont permutées ; ou alors, on s'entend d'emblée sur un roulement et on permute toutes les 60 secondes.

 

 

Le dernier segment de la sonde (idéalement coloré) indique quand il faut travailler plus prudemment pour ne pas blesser la personne ensevelie avec la pelle. Une fois près de la victime, il est préférable d'utiliser ses mains pour découvrir son visage. 

 

vs

PELLETER à DEUX 

Si vous êtes deux, commencez à pelleter parallèlement l'un à l'autre en vous dirigeant vers la victime de la même manière que si vous étiez seul. Comme vous pouvez dégager une rampe plus large à deux, vous arriverez plus rapidement à la tête. Le dernier segment de la sonde (idéalement coloré) indique quand il faut travailler plus prudemment pour ne pas blesser la personne ensevelie avec la pelle. Une fois près de la victime, il est préférable d'utiliser ses mains pour découvrir son visage. 

 

PELLETER à QUATRE

A quatre, deux personnes creusent parallèlement à l'avant et deux dégagent la neige à l'arrière. Ici aussi, les positions avant/arrière sont permutées toutes les 60 secondes. Si les pelles ont été mises en position de déblaiement à l'arrière, elles restent dans la neige et seules les personnes changent de place. Le dernier segment de la sonde (idéalement coloré) indique quand il faut travailler plus prudemment pour ne pas blesser la personne ensevelie avec la pelle. Une fois près de la victime, il est préférable d'utiliser ses mains pour découvrir son visage. 

 

MULTIPLES VICTIMES ENSEVELIES MULTIPLES VICTIMES ENSEVELIES MULTIPLES VICTIMES ENSEVELIES

MULTIPLES VICTIMES ENSEVELIES

Alors qu'avec un DVA moderne, on peut trouver et localiser un sujet enterré rapidement, l'existence de plusieurs victimes ensevelies près les unes des autres reste un défi technique. Les randonneurs à ski et  freeriders expérimentés doivent s'y préparer et s'entrainer régulièrement pour maîtriser la recherche au DVA en cas de victimes multiples.

Les mêmes règles s'appliquent que lors de la recherche d'une seule victime. Lorsque vous vous approchez de la première victime, votre appareil affiche un message indiquant qu'il y a d'autres personnes ensevelies (émetteurs) dans la zone de réception. Dans ce cas, plusieurs personnes ("bonhommes") sont généralement affichées sur l'écran.

Étant donné que tous les appareils modernes dirigent d'abord le chercheur vers le signal le plus fort et "occultent" tous les autres signaux reçus, la localisation de la première personne enterrée ne pose aucun problème. Cependant, il faut tenir compte du fait que les signaux des émetteurs peuvent se chevaucher à l'approche d'une victime et pendant la recherche fine. Plus il y a d'émetteurs à portée de l'appareil de recherche, plus l'appareil recevra fréquemment deux signaux ou plus en même temps. Cela peut empêcher de mesurer le signal reçu. Il y a des "pertes" ou le DVA affiche une valeur mesurée précédemment. Au cours de la recherche approximative, on le remarque par ex. parce que la valeur affichée ne change pas, bien qu'on se déplace.

Lors de la recherche fine, on obtient une même valeur de distance sur plusieurs impulsions (émissions successives) et donc une "plage de valeur" importante. Cela peut être irritant pour les chercheurs inexpérimentés. Il est donc important de travailler particulièrement lentement lorsqu'il y a plusieurs émetteurs dans la zone de réception. 

Une fois que vous avez localisé la première victime (émetteur) et que les aides sont prêts à sonder et pelleter, vous pouvez chercher directement la prochaine victime (émetteur) la plus proche. Pour ce faire, vous devez marquer l'émetteur que vous venez de localiser ("masquage"), généralement avec la touche de marquage (symbole du drapeau). De ce fait, l'appareil sait qu'il ne doit plus afficher l'émetteur marqué et la flèche directionnelle (ligne de champ) et la distance au prochain émetteur le plus proche sont désormais affichées. 

Comme d'habitude, on se rapproche de ce nouvel émetteur, on effectue le repérage et on poursuit la recherche. 

Le fait que l'émetteur marqué continue à émettre et puisse interférer avec le signal reçu par le DVA du chercheur peut être une gêne. Pour cette raison, une portée énorme n'est pas toujours une bonne chose. 

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